Bar a shooter paris : les meilleures adresses pour des dégustations originales

Bar a shooter paris : les meilleures adresses pour des dégustations originales

Oubliez les pintes interminables et les cartes de cocktails classiques. À Paris, une nouvelle scène s’est imposée depuis quelques années : les bars à shooters. Ludiques, souvent spectaculaires, parfois très techniques, ils transforment le « petit shot » d’appoint en véritable moment de dégustation. Où aller pour tester des créations originales sans tomber dans le piège des adresses gadget ? Tour d’horizon des spots parisiens où les shooters ont vraiment quelque chose à raconter.

Pourquoi les bars à shooters cartonnent à Paris

Le shooter a longtemps été le parent pauvre du bar : vite servi, vite bu, vite oublié. Les adresses ci-dessous prennent le contrepied total de cette pratique. Recettes travaillées, dressages soignés, jeux de textures, inspirations voyage… On est davantage dans la mini-mixologie que dans le « coup de fusil » de fin de soirée.

Autre atout : le format. Un shooter, c’est court, abordable, facile à partager. Parfait pour :

  • tester plusieurs goûts sans exploser la note ;
  • animer une soirée entre amis avec des séries thématiques ;
  • découvrir des alcools que vous ne commanderiez pas en cocktail entier.

Évidemment, qui dit shooter dit aussi prudence : l’illusion du « petit verre » peut être trompeuse. Beaucoup de bars l’ont compris et proposent des créations moins alcoolisées, parfois même sans alcool, juste pour le plaisir des saveurs.

La Candelaria – Le speakeasy qui soigne aussi ses shots

On y va d’abord pour ses tacos, on y reste pour ses cocktails, et on revient pour ses shooters. La Candelaria, adresse déjà culte du Marais, cache derrière une porte blanche une ambiance tamisée façon speakeasy mexicain. Ici, le shooter n’est pas qu’un à-côté : il prolonge l’identité très marquée du lieu.

La carte change régulièrement, mais vous pouvez tomber sur de petits formats autour de la tequila ou du mezcal, travaillés avec :

  • des sirops maison (piment fumé, hibiscus, agave épicée) ;
  • des rims de sel aromatisés (citron vert, chili, épices mexicaines) ;
  • des toppings surprenants (zeste flambé, herbes fraîches, poudre de cacao).

On est loin du shot basique servi à la va-vite. L’équipe prend le temps d’expliquer l’alcool, la provenance, la meilleure façon de déguster. Idéal pour apprivoiser le mezcal autrement qu’en gage de fin de soirée.

Infos pratiques : 52 rue de Saintonge, 75003 Paris. Métro Filles du Calvaire ou Saint-Sébastien – Froissart. Résa recommandée le week-end. Compter autour de 5 à 7 € le shooter selon la création.

Le Lipstick – Shooters festifs et kitsch assumé à Pigalle

Si vous cherchez la sophistication absolue, passez votre chemin. Si vous voulez une soirée fun, sans chichis, avec une carte de shooters longue comme le bras : bienvenue au Lipstick, en plein Pigalle. Ici, la mise en scène fait partie du jeu.

Les noms donnent le ton : « Orgasme », « Sex on Fire », « Baby Doll »… Les recettes misent sur des alliances sucrées, crémées, parfois très colorées. Ce n’est pas l’adresse pour les talibans du « spirit neat », mais pour :

  • des EVJF/EVG qui cherchent de l’ambiance ;
  • des groupes qui veulent lancer la soirée avant un club ;
  • ceux qui assument le côté régressif du shooter façon bonbon liquide.

À noter : le bar propose souvent des plateaux de shooters à partager, avec tarifs dégressifs. Idéal si vous êtes six autour de la table et que tout le monde veut « juste goûter ».

Infos pratiques : 72 boulevard de Clichy, 75018 Paris. Métro Pigalle. Arrivez tôt le vendredi et samedi, la salle est petite. Compter 4 à 6 € le shooter, formules de plateaux possibles.

Danico – Miniatures de haute mixologie sous les arcades du Palais-Royal

Pour ceux qui veulent un shooter aussi pointu qu’un grand cocktail, direction Danico, caché au fond du restaurant Daroco, rue Vivienne. L’équipe de Nico de Soto, figure majeure de la scène cocktail, ne traite pas le format shot comme un gadget.

Ici, certains shooters reprennent l’esprit des cocktails signatures de la maison, mais en version concentrée :

  • assemblages complexes d’alcools (rhum vieilli, vermouth, liqueurs d’herbes) ;
  • textures travaillées (clarifications, infusions, fat-wash) ;
  • verrerie soignée, parfois sur-mesure.

Le format shooter permet de tester des recettes audacieuses sans s’engager sur un grand verre. Pratique si vous êtes curieux mais pas certain d’aimer un profil « fumé-salé-herbacé ». Les bartenders sont par ailleurs de très bon conseil : n’hésitez pas à décrire ce que vous aimez, on vous orientera.

Infos pratiques : 6 rue Vivienne, 75002 Paris (au fond de Daroco Bourse). Métro Bourse ou Palais-Royal. Très fréquenté : pensez à réserver. Shooters autour de 6 à 8 €, selon les créations du moment.

Dirty Dick – Tiki, rhum et shots exotiques à South Pigalle

Plantes tropicales, néons, tiki mugs, playlists ensoleillées : chez Dirty Dick, on change d’hémisphère en poussant la porte. Référence parisienne du style tiki, le bar ne se limite pas aux grands verres flamboyants. Les shooters profitent du même sens du spectacle.

Dans les petits verres, beaucoup de rhum, évidemment, mais aussi :

  • des sirops maison (ananas rôti, passion, cannelle, gingembre) ;
  • des alliances fruit + épices souvent explosives ;
  • des shots “boilermaker” (un petit verre de rhum à siroter avec une bière).

Certains shooters peuvent être assez corsés : ici, on appréciera de les boire lentement, quitte à casser le mythe du shot avalé d’un trait. L’ambiance est bruyante, festive, parfaite pour une soirée entre amis qui ne cherche pas le silence contemplatif.

Infos pratiques : 10 rue Frochot, 75009 Paris. Métro Pigalle. Souvent plein, mais on trouve encore de la place en début de semaine. Shooters autour de 5 à 7 €.

Les Piaules – Auberge, rooftop & shooters voyageurs

Les Piaules, ce sont des auberges nouvelle génération où se croisent backpackers et Parisiens. Le bar, au rez-de-chaussée ou sur rooftop selon l’adresse, joue à fond la carte du voyage, y compris dans ses shooters.

Selon les saisons, on peut tomber sur :

  • un shot façon caïpirinha en version concentrée ;
  • une variation miniature autour du spritz (pratique en apéro) ;
  • des shooters inspirés des pays de passage des clients (Pologne, Mexique, Japon…).

L’ambiance est détendue, les prix souvent un peu plus doux que dans les bars à cocktails ultra-centrés. Atout non négligeable pour les groupes : beaucoup de place, et une clientèle internationale qui n’a pas peur de trinquer avec la table d’à côté.

Infos pratiques : Plusieurs adresses, dont Les Piaules Nation (28 bis place de la Nation, 75012) et Les Piaules Belleville (59 boulevard de Belleville, 75011). Métros Nation / Belleville. Compter 3,50 à 6 € le shooter.

Sunset – Shooters créatifs sur la colline de Ménilmontant

Perché entre Ménilmontant et Belleville, Sunset a d’abord fait parler de lui pour ses cocktails de saison, sa programmation musicale et son ambiance de quartier très travaillée. Mais la maison s’amuse aussi avec des shooters qui reprennent les codes de sa carte : produits frais, sirops maison, twist sur les classiques.

On peut par exemple tomber sur :

  • un mini-whisky sour réinterprété, avec bitter maison ;
  • un shooter autour du gin, agrumes et baies, très aromatique ;
  • une version courte et percutante d’un cocktail signature de la maison.

L’intérêt ici : goûter la patte du bar sans forcément opter d’emblée pour un cocktail à 12-14 €. Parfait avant un concert ou une soirée dans le quartier, ou comme « hors-d’œuvre » liquide avant de passer à des formats plus grands.

Infos pratiques : 100 rue Ordener, 75018 Paris (à distinguer de Sunset Sunside, le club de jazz). Métro Jules Joffrin ou Guy Môquet. Shooters autour de 5 à 7 €.

Les plateaux de shooters : bonne idée ou piège à soirées ?

Dans beaucoup de bars à shooters, vous verrez passer des plateaux entiers aux couleurs fluo, servis en rafale. De quoi se poser deux questions : est-ce que c’est bon, et est-ce que c’est raisonnable ?

Côté goût, tout dépend de l’adresse. Dans les bars qui soignent leurs recettes, les plateaux peuvent être l’occasion de comparer plusieurs styles :

  • un set autour d’un même alcool (rhums de différentes origines, par exemple) ;
  • une déclinaison de saveurs (acidulé, épicé, fumé…) ;
  • un « parcours » pensé comme une mini-dégustation.

Côté modération, mieux vaut :

  • partager à plusieurs : un plateau prévu pour huit n’est pas fait pour deux ;
  • espacer les tournées, surtout si vous enchaînez avec des cocktails ;
  • ne pas hésiter à alterner avec des shooters low-ABV (peu alcoolisés) ou softs.

De plus en plus de bars proposent d’ailleurs des shooters sans alcool, travaillés comme de vrais cocktails : jus frais, épices, sirops maison, parfois une pointe de tonic ou de soda artisanal. Une bonne option pour ceux qui veulent participer au rituel sans subir l’addition alcoolisée.

Comment choisir son bar à shooters à Paris

Avant de réserver une table ou de débarquer avec dix amis un samedi soir, quelques questions à se poser peuvent éviter les mauvaises surprises :

  • Vous cherchez quoi ? Une ambiance festive type before de club, ou une approche dégustation plus pointue ? Dirty Dick et Lipstick ne parlent pas au même public que Danico, par exemple.
  • Quel budget ? Sur la plupart des adresses, un shooter reste plus abordable qu’un cocktail, mais l’addition grimpe vite en multipliant les tournées. Vérifiez les prix à la carte, et l’existence ou non de plateaux.
  • Quelle tolérance au bruit ? Certains bars sont clairement pensés pour la fête (musique forte, foule debout), d’autres restent plus intimes. À plusieurs, privilégiez une réservation et précisez si vous voulez être assis.
  • Vous mangez sur place ? Avoir quelque chose dans l’estomac reste la meilleure stratégie face aux shots. La Candelaria (tacos), Les Piaules (snacking) ou certains bars de quartier offrent de quoi picorer.

Un dernier critère souvent négligé : la qualité du service. Un bon bar à shooters, c’est aussi un staff qui sait dire stop, refuser un client déjà trop avancé, ou proposer un shot sans alcool à celui qui veut lever le pied sans perdre la face.

Quelques repères pour profiter des shooters sans perdre le contrôle

On ne va pas se mentir : le shooter cumule deux risques, sa petite taille et sa vitesse d’absorption. Quelques réflexes simples permettent de garder la soirée du bon côté de la barrière.

  • Ne vous fiez pas au format : un shooter bien chargé peut contenir autant d’alcool qu’un petit cocktail.
  • Alternez : un shot, un verre d’eau ; deux shots, une pause. Cliché, mais efficace.
  • Mangez : avant, pendant, après. Un plateau de charcuterie ou quelques tacos feront plus pour vous que n’importe quel « remède miracle » du lendemain.
  • Écoutez vos signaux : si le troisième shooter passe moins bien que le premier, ce n’est pas par hasard.

Beaucoup de bars sérieux à Paris ont intégré ces enjeux. N’ayez pas peur de demander des conseils sur le degré d’alcool d’un shot, ou de demander une version allégée. Dans les bonnes maisons, ce n’est pas mal vu, au contraire.

Un terrain de jeu pour les curieux du goût

À Paris, le bar à shooters n’est plus seulement le refuge des défis d’étudiants. Entre les adresses de mixologie haut de gamme, les spots exotiques et les bars de quartier qui soignent leur carte, le format mini-verre devient un véritable terrain d’exploration.

Que vous soyez amateur de rhum, tenté par le mezcal, curieux des liqueurs d’herbes ou simplement en quête d’une soirée un peu différente, les bars cités ici offrent une bonne porte d’entrée. À vous de choisir l’ambiance : speakeasy planqué, tiki exubérant, bar de backpackers ou adresse de haute volée sous les arcades du Palais-Royal.

Le reste ? Une poignée d’amis, quelques verres d’eau entre les shots, et l’envie de goûter avant de « descendre ». Après tout, Paris est l’une des capitales mondiales du cocktail : autant profiter de cette créativité-là, même dans un centilitre de verre.

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